Batimatech revient en force

Source : Magazine FORMES, Vol. 13 no 2

Formes sim5 batimtech

Auteur : François G. Cellier

Batimatech revient en force

Fort d’une première édition en 2016, Batimatech revient pour une deuxième année consécutive. Présenté le 19 septembre, celui-ci reprend là où il a laissé. En fait, ses organisateurs abordent la seconde portion d’une thématique qui a fait consensus, l’an dernier, à savoir l’utilisation des technologies dans l’industrie de la construction.

« Avec le recul, il apparaît clair que Batimatech a réussi son pari, c’est-à-dire interpeller les promoteurs et entrepreneurs en les invitant à revoir leurs procédés », retient Francis Bissonnette, président fondateur de Sim5, qui a créé et présenté cet événement. L’expertise de Sim5 repose principalement sur les technologies mobiles (TM), que ce soit sur le Web ou à travers les réseaux sociaux. « À l’origine, j’ai entre autres lancé cette entreprise pour accompagner les entrepreneurs en construction vers les technologies. Il était évident qu’il y avait un marché à développer dans ce créneau. Je l’ai constaté en travaillant dans le domaine associatif pendant plusieurs années, et après avoir entretenu diverses relations professionnelles dans l’industrie de la construction », raconte Francis Bissonnette.

Trente ans, ça se fête

La première cuvée de Batimatech coïncidait avec les trente ans du Centre de recherche informatique de Montréal (CRIM). Pour saluer trois décennies de recherche appliquée en technologies de l’information (TI), cet organisme a convié une pléiade d’acteurs qui évoluent dans différents secteurs d’activité. Les célébrations étaient prévues au sein même du CRIM. « Un seul domaine est souvent absent du radar, soit celui de la construction, raison pour laquelle j’ai proposé Batimatech et d’attacher les deux événements à une même enseigne. On a ainsi fait d’une pierre deux coups : le CRIM a pu accroître son rayonnement, tandis que les technologies dans l’industrie de la construction ont obtenu un écho favorable », se souvient Francis Bissonnette.

L’an dernier, il a fallu convaincre la plupart des participants à se joindre à Batimatech. Mais ce dernier a rapidement gravi les échelons qui l’ont conduit à la notoriété, si bien qu’en 2017, il a consolidé sa réputation en tant que carrefour d’idées innovantes, où ceux qui en sont à l’origine souhaitent venir les mettre en évidence. Et pour cause, car hormis certains grands constructeurs qui maîtrisent les technologies dans leur ensemble, dont Pomerleau, plusieurs entrepreneurs n’ont toujours pas adhéré ne serait-ce qu’aux nombreuses possibilités qu’offrent les TM, et encore moins à la modélisation des données du bâtiment (MDB), communément appelée BIM (Building Information Modeling).

Quatre volets au programme

« L’industrie de la construction doit se rapprocher d’une réflexion technologique, et développer les solutions qui s’ensuivent », véhicule Batimatech comme principal argumentaire. Et pour en faire comprendre la pensée sous-jacente, ses organisateurs proposent, cette année, quatre volets parmi lesquels figurent les « Outils de collaboration », qui augmentent l’efficacité du travail et contribuent à réduire les erreurs parfois coûteuses. Cette thématique aborde, entre autres, l’arrimage réussi entre l’ensemble des intervenants engagés au sein d’un même projet. Bien souvent, les outils pour leur permettre un maillage efficient sont absents.

Pour aider les entreprises à implanter cette collaboration globale, Maestro Technologies, qui sera à nouveau partenaire de Batimatech cette année, présentera une plateforme infonuagique qu’elle met actuellement au point. Toutes les parties prenantes d’un projet pourront y accéder, afin de mieux collaborer. Cela permettra à tout le monde d’être aligné sur les mêmes plans et devis, pour ne citer que cet exemple. L’an dernier, Maestro a présenté un système mobile qui favorise la communication optimale. Ainsi, les employés de bureau et du chantier peuvent échanger des informations cruciales, ce qui fait, encore là, épargner du temps et de l’argent.

Pitch tech construction

Un second volet, appelé « Pitch tech construction », agira comme une vitrine pour mousser les technologies existantes, afin que l’industrie de la construction puisse en prendre connaissance. À la manière du discours d’ascenseur, plusieurs développeurs viendront « pitcher » une solution innovante dont ils sont les créateurs, image Francis Bissonnette. Le discours d’ascenseur consiste à faire passer son message en soixante secondes. Il doit répondre à quatre questions : de quel produit s’agit-il? Quel problème résout-il? En quoi se distingue-t-il des autres? Et pourquoi devrait-il intéresser des utilisateurs potentiels? Un jury déterminera quelles auront été les meilleures présentations. Parmi les membres de ce dernier figure le jeune architecte Olivier Pellerin, qui a développé une grande expertise en MDB.

Batimatech traitera également d’un autre sujet d’actualité, soit les « Bâtiments intelligents, la Maison intelligente et la Ville intelligente », et explorera le phénomène des drones, la robotisation et l’industrialisation du bâtiment. Il sera également question de la réalité virtuelle. L’événement s’est déroulé à nouveau au CRIM. Carrefour Perfectionnement Polytechnique Montréal est également partenaire de Batimatech cette année. Et à l’instar de Maestro Technologies, partenaire principal de ce rendez-vous, le magazine FORMES et le CRIM y reconduiront eux aussi leur association en 2017. Alors qu’il n’y a pas si longtemps encore, Batimatech prenait son envol, Sim5 planche déjà sur la planification de la troisième édition.

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BIM (Building information modeling) BIM et les technologies mobiles pour le chantier